Dividendes versés à l’État. En 2018, les entreprises dans lesquelles l’État français est actionnaire ont versé à ce dernier 2,4 milliards d’euros de dividendes, selon un rapport publié vendredi dernier par l’Agence des participations de l’État, le service chargé de gérer les parts que l’État détient dans des entreprises. À l’exception d’un léger sursaut en 2012, le montant des dividendes versés à l’État baisse de manière continue depuis 2008, année où ils atteignaient 5,6 milliards d’euros.

Pourquoi ça compte. En moyenne sur les cinq dernières années, le rendement actionnarial du portefeuille de l’État, c’est-à-dire la plus ou moins-value de ses participations augmentée des dividendes perçus, s’est établi à 3,4 % par an, alors que celui du CAC 40 a été de 6,7 %, selon le rapport. Ce moindre rendement est lié à « la situation du secteur énergétique », notamment à celle d’EDF dans lequel l’État est présent pour des raisons stratégiques.

Grève à General Motors. Aux États-Unis, les négociations avec le constructeur automobile américain General Motors « sont en train de mal tourner », a écrit dimanche le responsable du principal syndicat automobile américain, United Automobile Workers, dans une lettre adressée aux membres du syndicat. En grève depuis le 16 septembre, ceux-ci réclament des hausses de salaire ainsi que le rapatriement aux États-Unis d’une partie de la production effectuée au Mexique.

Pourquoi ça compte. La production de General Motors, premier constructeur automobile américain, est à l’arrêt aux États-Unis, mais les usines au Mexique et au Canada, qui reçoivent des pièces détachées des usines américaines, sont également affectées. Il s’agit de la première grève chez le constructeur américain depuis 2007 et de la plus longue depuis 1970. Fin 2018, le constructeur avait annoncé la fermeture de quatre sites aux États-Unis et la suppression de 15 % du nombre de ses employés d’ici fin 2020. Ils étaient 173 000 fin 2018.

Nouveau surcoût pour Flamanville. EDF a relevé ce mercredi de 1,5 milliard d’euros son estimation du coût de construction de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche). Cette révision résulte des réparations sur l’enceinte du réacteur exigées en juin par l’Autorité de sûreté du nucléaire, une organisation indépendante qui agit au nom de l’État. Le coût global du projet est désormais évalué à 12,4 milliards d’euros, alors que la prévision initiale était de l’ordre de 3,3 milliards d’euros.

Pourquoi ça compte. La construction de la centrale de Flamanville a débuté en 2007 pour une mise en service initialement prévue en 2012. Il s’agissait d’y installer une nouvelle génération de réacteurs appelée EPR (European Pressurized Reactor) donnant lieu à une meilleure sécurité, une meilleure utilisation des combustibles et une plus grande efficacité économique. Deux EPR ont été mis en service en Chine, en décembre 2018 et en septembre 2019. Les autres actuellement en construction, en Finlande et au Royaume-Uni, accumulent également des retards et des surcoûts.