Michelin ferme une usine. Le fabricant français de pneumatiques Michelin a annoncé jeudi dernier son intention de fermer « d’ici fin 2020 » son usine de La Roche-sur-Yon (Vendée), spécialisée dans les poids lourds, qui emploie 619 salariés. Le groupe avait déjà annoncé fin septembre la fermeture d’ici à 2021 de son usine de Bamberg (sud de l’Allemagne), qui emploie 858 salariés.

Pourquoi ça compte. L’entreprise justifie cette décision par les « difficultés du marché des pneus poids lourd haut de gamme » avec une stagnation sur le marché européen et une concurrence exacerbée en provenance d’Asie. Le groupe a enregistré en 2018 un résultat d’exploitation de 2,8 milliards d’euros, en progression de 11 % à taux de change constant par rapport à 2017.

Bolloré révoqué chez Renault. Le conseil d’administration du constructeur automobile français Renault a annoncé vendredi dernier avoir démis de ses fonctions son directeur général, Thierry Bolloré, qui sera remplacé pour une période d’intérim par Clotilde Delbos, actuelle directrice financière. Arrivé dans le groupe Renault en 2012, Thierry Bolloré avait accédé au poste de directeur général après l’arrestation en décembre de l’ancien PDG de Renault Carlos Ghosn.

Pourquoi ça compte. Dans une interview accordée le 10 octobre aux Échos sur son éviction, Thierry Bolloré a estimé que « la seule chose » que Renault pouvait « peut-être » lui reprocher est « d’avoir été nommé directeur général adjoint début 2018, sur proposition de Carlos Ghosn, à l’unanimité du conseil ». Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a justifié vendredi cette décision par le fait qu’il « arrive des moments où il est utile à une entreprise de retrouver un nouveau souffle ».

Prix Nobel d’économie. Le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel (dit « prix Nobel d’économie ») a été décerné lundi à la Franco-Américaine Esther Duflo, à l’Indo-Américain Abhijit Banerjee et à l’Américain Michael Kremer pour leurs recherches sur la réduction de la pauvreté dans le monde. Esther Duflo et Abhijit Banerjee ont cofondé en 2003 un laboratoire de recherche, le J-PAL, au sein du Massachusetts Institute of Technology, une université américaine.

Pourquoi ça compte. Les trois lauréats ont appliqué à la science économique des méthodes empruntées à la médecine pour vérifier l’efficacité des politiques publiques. Ils constituent deux groupes de population, l’un bénéficiant des politiques, l’autre non, pour pouvoir en mesurer l’impact. Selon le jury, leurs travaux ont déjà eu des effets concrets et possèdent « un grand potentiel pour améliorer davantage les vies des personnes les plus pauvres de la planète ».