Mouvement social à la SNCF. Des agents de la SNCF, inquiets d’un accident survenu mercredi dernier entre un TER et un convoi routier à un passage à niveau, ont cessé le travail, provoquant une perturbation du réseau entre vendredi dernier et lundi. Ils ont invoqué leur droit de retrait, une disposition prévue dans le Code du travail permettant à tout salarié de quitter son poste s’il a « un motif raisonnable de penser » qu’une situation de travail « présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ».
Pourquoi ça compte. Cet épisode soulève la question de l’utilisation du droit de retrait. Samedi dernier, le Premier ministre, Édouard Philippe, a dénoncé un « détournement » de ce droit et « de la loi sur le service minimum ». « C’est une grève qui n’est pas déclarée, donc une grève illégale », a estimé mardi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. « Le droit de retrait, c’est un droit des travailleurs pour dire : “Attention, il se passe quelque chose de grave” », a justifié vendredi dernier le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Retraites en Allemagne. Dans son bulletin mensuel publié mardi, la banque centrale allemande préconise un recul de l’âge de la retraite à partir de 2032 pour pouvoir garantir le maintien du niveau des pensions. Selon le scénario envisagé par l’institution, quelqu’un né en 2001 prendrait sa retraite à taux plein en 2070, soit à l’âge de 69 ans.
Pourquoi ça compte. L’Allemagne va faire face dans les années à venir au départ à la retraite de nombreux salariés nés pendant le « baby-boom », qui a été dans ce pays plus tardif et plus bref (1952-1965) que dans les autres pays européens, mais aussi à la poursuite de la hausse de l’espérance de vie et du déclin de la natalité. Selon une réforme de 2012, l’âge du départ à la retraite doit passer, par étapes, de 65 ans à 67 ans en 2031, mais la banque centrale allemande estime que cette évolution ne sera pas suffisante.
Centre de distribution robotisé. L’entreprise américaine de commerce en ligne Amazon a inauguré mardi à Brétigny-sur-Orge (Essonne) son sixième centre de distribution en France en présence de Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique. Ce site de 152 000 m2, où sont déployés 4 000 robots à roulettes, est le premier en France « à être équipé des dernières technologies Amazon Robotics », précise le groupe dans un communiqué. Il prévoit d’embaucher sur le site plus d’un millier de personnes en CDI d’ici trois ans.
Pourquoi ça compte. Amazon dispose d’une cinquantaine de sites robotisés dans le monde. Cet été, l’UFCW, un syndicat nord-américain, a estimé que le groupe cherchait à « supprimer tous les jobs en les automatisant ». Lors de l’inauguration, Cédric O a déclaré qu’il y avait « six fois plus de robots en Allemagne qu’en France » et que ce pays connaissait « pourtant le plein-emploi », son taux de chômage s’élevant à 3 % contre 8,5 % en France, selon l’institut européen de statistiques Eurostat.