Fin de la grève à General Motors. Le syndicat automobile américain, United Automobile Workers (UAW), a annoncé vendredi dernier que le constructeur automobile américain General Motors (GM) avait ratifié une nouvelle convention de travail, mettant ainsi fin à une grève de 40 jours, « la plus longue dans le secteur automobile depuis 50 ans » aux États-Unis. Le nouvel accord, qui durera quatre ans, comprend notamment des augmentations annuelles de salaire, le versement d’une prime et une participation accrue des employés aux bénéfices.
Pourquoi ça compte. GM avait annoncé fin 2018 la fermeture de quatre sites aux États-Unis. Si l’UAW a obtenu plusieurs avantages économiques et sociaux pour les employés, le syndicat n’a pu négocier le maintien de l’activité que dans une seule des usines promises à la fermeture. GM a publié mardi ses résultats du troisième trimestre, qu’il qualifie de « solides » malgré « l’impact de l’arrêt de travail aux États-Unis » avec un bénéfice net de 2,3 milliards de dollars, en baisse de près de 9 % sur un an.
L’échec d’EDF dans l’EPR. L’ancien PDG du groupe automobile PSA Jean-Martin Folz a remis lundi un rapport sur l’EPR, le réacteur nucléaire de dernière génération, en construction à Flamanville (Manche) au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Il y dénonce une « perte de compétences généralisée » dans la filière nucléaire française, mettant en cause la dégradation des « capacités de maîtrise d’œuvre d’un grand projet » chez EDF ou encore la faiblesse des ressources « en technique et réalisation de soudage ».
Pourquoi ça compte. Bruno Le Maire a exigé d’EDF « un plan d’action tirant toutes les conséquences du rapport » d’ici un mois. Cependant, il n’est pas question d’une remise en cause de la technologie de l’EPR. Dans son rapport, Jean-Martin Folz estime que le « bon fonctionnement » de deux réacteurs mis en service en Chine apporte « la preuve de la pertinence du concept et du design de l’EPR ». Le gouvernement ne prévoit pas de décision sur la construction de nouveaux EPR avant le démarrage du réacteur de Flamanville désormais prévu en 2022.
Importante commande pour Airbus. Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé mardi la vente de 300 avions de la gamme A320neo à la compagnie aérienne indienne à bas coûts IndiGo. Le groupe précise qu’il s’agit de « l’une des plus importantes commandes d’avions » qu’il ait enregistrées. Ce contrat est estimé à près de 30 milliards d’euros, selon les prix du catalogue 2018 d’Airbus.
Pourquoi ça compte. Airbus engrange de nombreuses commandes pour cette gamme d’appareils monocouloirs, profitant des déboires de l’appareil rival de Boeing, le 737 Max, interdit de vol après deux accidents mortels dans lesquels sa fiabilité est mise en cause. C’est notamment le cas sur le marché indien où IndiGo est la principale compagnie. Selon les dernières prévisions d’Airbus publiées en septembre, le trafic aérien intérieur en Inde devrait être multiplié par 4,8 d’ici 2038.