Enchères pour la 5G. La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé dimanche que le gouvernement avait fixé à 2,17 milliards d’euros le prix minimal des enchères d’attribution des fréquences de la 5G, une nouvelle norme de téléphonie mobile. Réagissant à cette annonce, Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms, qui représente les opérateurs (à l’exception de Free), a déploré un montant trop élevé et souligné que les opérateurs investissaient déjà lourdement sur la 4G et la fibre optique.
Pourquoi ça compte. L’achat de ces fréquences permettra aux quatre opérateurs mobiles (Orange, SFR, Bouygues et Free) de déployer leur réseau 5G sur le territoire. Comme le détaille l’Arcep, l’autorité française de régulation des télécommunications, dans un rapport publié en 2017, la 5G est conçue pour offrir une meilleure couverture, un débit 10 fois plus rapide que la 4G et un temps de latence réduit. Elle favorisera ainsi l’essor des véhicules autonomes (grâce aux interactions entre les véhicules, les piétons et les infrastructures), du pilotage numérique des usines ou encore des robots chirurgicaux permettant de réaliser des opérations à distance, affirme l’Arcep.
LVMH rachète Tiffany. Le groupe de luxe français LVMH a annoncé lundi être parvenu à un accord en vue d’acquérir le joaillier américain Tiffany pour 14,7 milliards d’euros. La société, dont le diamant représente la principale activité, vend uniquement ses bijoux via son réseau de 321 magasins dans le monde et en ligne. La clôture de l’opération est prévue pour le milieu de l’année 2020.
Pourquoi ça compte. Cette acquisition est la plus importante jamais réalisée par LVMH depuis la formation du groupe en 1987. Celui-ci exploite notamment les marques Louis Vuitton et Christian Dior. Elle lui permettra de renforcer sa présence aux États-Unis, où Tiffany réalise près de la moitié de ses ventes. Les montres et la joaillerie représentaient 9 % du chiffre d’affaires de LVMH en 2018, à travers des marques telles que Tag Heuer ou Bulgari.
Nouvelle entrée en bourse pour Alibaba. L’entreprise chinoise de commerce en ligne Alibaba a levé mardi environ 11 milliards de dollars en entrant à la Bourse de Hong Kong, la principale place financière asiatique. À l’issue de sa première journée de cotation, l’action a enregistré un gain de 6,6 %. Alibaba est déjà coté à la bourse de New York, où l’entreprise a fait son entrée en 2014, la plus importante introduction jamais réalisée.
Pourquoi ça compte. Interrogé par Les Échos, François Perrin, gestionnaire de portefeuilles de la société de gestion East Capital, estime que « dans le contexte actuel des relations sino-américaines, il est important pour Alibaba de diversifier sa base d’investisseurs et de réduire le risque d’une seule cotation aux États-Unis ». En réponse au différend commercial qui oppose les États-Unis à la Chine, l’exécutif américain étudie la possibilité d’interdire la cotation des entreprises chinoises sur les marchés américains, selon des informations publiées en septembre par le Financial Times et l’agence Bloomberg.