Emploi aux États-Unis. Les États-Unis ont enregistré en novembre 266 000 créations nettes d’emplois (les créations moins les suppressions), selon les chiffres publiés vendredi dernier par le département du Travail américain. Le taux de chômage dans le pays s’est établi en novembre à 3,5 %. En septembre, il était déjà descendu à ce niveau, le plus bas depuis décembre 1969. Le taux de chômage était de 10 % en octobre 2009.

Pourquoi ça compte. Le marché de l’emploi bénéficie de la croissance américaine, qui a atteint 2,1 % en rythme annuel au troisième trimestre 2019. Le faible taux de chômage s’explique aussi par la baisse depuis 2000 du taux de participation à la population active (la part de la population en âge de travailler qui travaille ou qui recherche activement un emploi). Une part de la population en âge de travailler ne cherche pas d’emploi, pour des questions de santé ou par manque de formation, comme le soulignent deux rapports publiés en 2017 par le cercle de réflexion Brookings Institution et l’université Princeton.

Aide publique pour les batteries. La Commission européenne a autorisé lundi sept États membres, dont la France et l’Allemagne, à verser une aide publique de 3,2 milliards d’euros pour un projet de recherche sur les batteries qui doit prendre fin en 2031. Ce projet vise à implanter dans l’UE une filière de production de « batteries de quatrième génération » pour les véhicules électriques et à permettre aux États membres d’être moins dépendants du Japon, de la Corée du Sud et de la Chine où ils se fournissent actuellement.

Pourquoi ça compte. Afin de ne pas fausser la concurrence, la Commission européenne peut autoriser des aides d’État si le marché, représenté par les entreprises, n’a pas les moyens d’investir ou si les investissements nécessaires sont trop risqués. Selon l’école keynésienne, issue de la pensée de l’économiste britannique John Maynard Keynes (1883-1946), la puissance publique est légitime à intervenir quand il existe des défaillances de marché, c’est-à-dire lorsque les entreprises ne parviennent pas seules à une situation permettant la meilleure allocation des ressources.

Introduction en bourse d’Aramco. La compagnie pétrolière publique saoudienne Saudi Aramco s’est introduite en bourse ce mercredi à Ryad, la capitale du pays, permettant à l’État saoudien de récolter 29,4 milliards de dollars en vendant 1,7 % des actions de la société. Il s’agit de l’introduction en bourse la plus importante, devant celle d’Alibaba à New York en 2014 (25 milliards de dollars). Cependant, les autorités saoudiennes qui prévoyaient de lever 100 milliards de dollars ont dû revoir leurs ambitions à la baisse, les investisseurs internationaux s’étant déclarés acquéreurs de moins de titres qu’espéré.

Pourquoi ça compte. Les recettes de la privatisation alimenteront un fonds public finançant la diversification de l’économie, conformément au plan présenté en 2016 par le prince héritier du royaume, Mohammed ben Salmane, pour rendre l’économie moins dépendante du pétrole. Le secteur pétrolier et gazier représente environ 50 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Arabie saoudite et 70 % de ses recettes d’exportation selon l’Organisation des pays producteurs de pétrole.