Smic

Pourquoi on en parle. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé mardi dans une interview au Parisien qu’elle proposerait ce mercredi en Conseil des ministres une augmentation du Smic au 1er janvier de 1,2 %, soit « 15 euros de plus par mois ». Cette évolution correspond à une hausse automatique, liée au mode de calcul de la revalorisation du Smic, sans « coup de pouce » du gouvernement.

En quoi ça consiste. Acronyme du salaire minimum interprofessionnel de croissance, le Smic correspond au salaire horaire minimum légal en dessous duquel un salarié ne peut pas être rémunéré en France. Il s’applique aux salariés majeurs, hors salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Le Smic a succédé en 1970 au salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), qui avait été instauré en 1950 afin de garantir aux salariés un minimum vital de rémunération. Selon l’Organisation internationale du travail, une agence de l’ONU, le salaire minimum permet un partage équitable des fruits de la croissance et garantit l’égalité entre les travailleurs. Depuis 2010, le montant du Smic est revalorisé chaque année au 1er janvier. Cette revalorisation est indexée sur deux critères : l’inflation (l’augmentation des prix) hors tabac et le pouvoir d’achat des ouvriers et des employés (la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec un salaire donné). Le Smic est également revalorisé automatiquement en cours d’année en cas d’inflation élevée (au moins 2 %). À tout moment, le gouvernement peut décider d’augmenter le Smic, ce qui est appelé un « coup de pouce ». Il l’a fait pour la dernière fois en juillet 2012.