Renault enregistre une perte. Le constructeur automobile français Renault a annoncé vendredi dernier une perte nette de 141 millions d’euros pour 2019. Il a vu ses ventes reculer de 3,4 %, à 3,75 millions de véhicules, et son chiffre d’affaires baisser de 3,3 %, à 55,53 milliards d’euros. Renault anticipe une nouvelle dégradation de sa rentabilité en 2020.

Pourquoi ça compte. L’agence de notation Fitch avait prévu en novembre une baisse des ventes mondiales de voitures particulières d’environ 4 % en 2019 et ne prévoyait pas de rebond pour 2020. Interrogée sur la possibilité de fermetures d’usines, la directrice générale par intérim de Renault, Clotilde Delbos, a répondu : « Nous n’avons aucun tabou et nous n’excluons rien. » Elle a déclaré qu’un plan de redressement serait annoncé en mai.

Fraude fiscale. Les contrôles fiscaux ont permis à l’État de récupérer près de 9 milliards d’euros en 2019, a annoncé lundi le Premier ministre, Édouard Philippe. En 2018, la somme de 7,7 milliards d’euros avait été recouvrée. En octobre 2018, le Parlement a adopté une loi contre la fraude fiscale. Elle met en place une police fiscale, durcit les sanctions, renforce la possibilité de rendre publics les noms des fraudeurs et met fin au monopole des poursuites jusqu’alors détenu par l’administration fiscale pour les fraudeurs (appelé « verrou de Bercy »).

Pourquoi ça compte. Ce résultat marque un retournement par rapport aux années précédentes. La Cour des comptes, chargée du contrôle de la dépense publique, avait constaté en décembre dans un rapport une baisse des montants recouvrés entre 2015 et 2018. Elle s’était déclarée dans l’incapacité d’évaluer l’ampleur de la fraude fiscale. Le Premier ministre a déclaré avoir demandé à l’institut de statistiques Insee de créer un indicateur.

Champion ferroviaire. Le groupe ferroviaire français Alstom a annoncé lundi l’acquisition de Bombardier Transport, la division ferroviaire de la multinationale canadienne Bombardier, pour un prix compris entre 5,8 et 6,2 milliards d’euros. Cette acquisition, prévue par les deux constructeurs pour le premier semestre 2021, doit recueillir l’aval de la Commission européenne. Si elle est validée, les deux entreprises deviendront le deuxième fabricant mondial de matériel ferroviaire, derrière le chinois CRRC.

Pourquoi ça compte. La Commission européenne s’était opposée en février 2019 au rapprochement entre Alstom et Siemens, estimant que cette concentration aurait nui à la concurrence. Les ministres français et allemand de l’Économie avaient critiqué cette décision qui empêchait selon eux « la création d’un champion industriel européen ». Dans son communiqué, Alstom précise que l’acquisition de Bombardier Transport lui permettra de renforcer son accès à des marchés clés en particulier en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Chine, où Bombardier Transport bénéficie d’une « présence unique ».