Chaîne de valeur

Pourquoi on en parle. La Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, a maintenu jeudi dernier ses prévisions de croissance de 1,2 % pour la zone euro en 2020 et 2021. Elle a cependant déclaré que l’épidémie du coronavirus Covid-19, « avec ses implications pour la santé publique, l’activité économique et le commerce », constituait un « risque majeur », car une propagation globale pourrait rapidement perturber « la chaîne de valeur mondiale ».

En quoi ça consiste. Le concept de chaîne de valeur a été créé dans les années 1970 par le professeur américain de stratégie Michael Porter. Il s’agit d’un modèle d’analyse des activités des entreprises, telles que la production, la logistique ou la R&D, pour déterminer celles qui sont créatrices de valeur. En utilisant cette analyse, les dirigeants peuvent développer les activités les plus profitables ou réduire le coût de celles qui le sont moins afin d’augmenter les bénéfices. Initialement pensée pour les entreprises, la notion de chaîne de valeur s’est étendue aux filières. Elle permet alors de déterminer quel intervenant (producteur, fournisseur, distributeur, etc.) capte le plus de valeur. Les chaînes de valeur sont également définies au niveau mondial comme l’ensemble des activités nécessaires pour offrir un produit ou un service au consommateur final. La mondialisation a entraîné leur fragmentation. Ainsi, si certaines chaînes de valeur sont encore locales, comme l’agriculture en circuit court, d’autres sont globales, par exemple la production de voitures ou d’ordinateurs. Dans ce dernier cas, les activités constituant une chaîne de valeur sont réparties entre différentes entités et sur plusieurs zones géographiques.