Livre blanc sur l’intelligence artificielle. La Commission européenne, la branche exécutive de l’UE, a présenté mercredi dernier un livre blanc sur l’intelligence artificielle et une stratégie européenne pour les données pour mieux concurrencer les entreprises américaines et chinoises. Elle souhaite en particulier créer un « marché unique des données », qui sont les matières premières pour développer des systèmes d’intelligence artificielle, en autorisant leur libre circulation dans l’UE « au bénéfice des entreprises, des chercheurs et des administrations publiques ».

Pourquoi ça compte. L’intelligence artificielle vise à doter les machines de capacités comparables à l’intelligence humaine. Dans un rapport remis au gouvernement en 2018, le mathématicien et député LREM Cédric Villani considère qu’elle est entrée « dans une nouvelle ère » sous l’effet de la multiplication des jeux de données, de la création de nouveaux algorithmes et du décuplement des puissances de calcul. Les nouvelles applications sont de nature à transformer des secteurs tels que les transports ou la santé.

Finances publiques. La Cour des comptes, chargée du contrôle de la dépense publique, a publié mardi son rapport annuel. Elle note que le déficit public s’élève en 2019 à 3,1 % du PIB, soit 0,6 point de plus qu’en 2018. Selon l’institution, cette hausse s’explique par « un montant élevé de mesures temporaires », comme celles prises en réponse à des mouvements sociaux, en particulier celui des « Gilets jaunes ». La Cour précise que du fait de cette persistance du déficit public, la dette publique atteint 98,8 % du PIB.

Pourquoi ça compte. Les États membres de l’UE doivent respecter les critères dits « de Maastricht » en référence au traité du même nom adopté en 1992. Celui-ci prévoit que le déficit public annuel ne doit pas excéder 3 % du PIB et la dette publique 60 % du PIB. Dans son rapport, la Cour des comptes rappelle que la dette publique rapportée au PIB ne baisse pas en France, alors qu’elle est passée en dessous de 60 % du PIB en Allemagne et qu’elle a reculé de plus de neuf points dans la zone euro hors France.

L’impact économique du Covid-19. « L’épidémie Covid-19, une urgence sanitaire mondiale, a perturbé l’activité économique en Chine et pourrait mettre en péril la reprise », a déclaré dimanche Kristalina Georgieva, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), devant les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des 20 premières économies mondiales à Riyad (Arabie saoudite). Le FMI est un organisme chargé de garantir la stabilité financière mondiale.

Pourquoi ça compte. Parti de Chine, le virus a fait ces derniers jours plusieurs victimes en Italie, en Corée du Sud et en France. Bruno Le Maire a déclaré ce mercredi sur la chaîne Public Sénat que l’impact sur l’économie française était évalué à « 0,1 point de croissance en moins pour 2020 ». Cet impact est lié principalement au secteur du tourisme – 2,2 millions de touristes chinois ont visité la France en 2018 selon Atout France, une agence nationale – et à la rupture de chaînes d’approvisionnement du fait de la fermeture d’usines en Chine.