Huawei. Le fabricant chinois de matériel de télécommunications Huawei a annoncé vendredi dernier un projet de création d’un site de production d’équipements radio en France destiné à fournir les marchés français et européen. Le groupe prévoit d’y consacrer un premier budget de 200 millions d’euros pour acheter le terrain, les équipements et conduire les travaux. Il envisage de créer 500 emplois directs sur ce site.

Pourquoi ça compte. Cette annonce intervient au moment où plusieurs pays se prononcent sur la possibilité, pour les opérateurs, de recourir à des technologies de Huawei pour la construction de leur réseau 5G. Chaque opérateur français doit obtenir une autorisation de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, qui dépend du Premier ministre. Les États-Unis, qui ont interdit l’utilisation de matériel fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, visant en particulier Huawei, font pression sur les pays européens pour qu’ils fassent de même.

Volkswagen. Le constructeur automobile allemand Volkswagen est parvenu vendredi dernier à un accord avec une association de défense des consommateurs allemande pour dédommager 260 000 possesseurs de véhicules diesel équipés d’un logiciel visant à fausser les résultats des tests de pollution. Il propose de verser 830 millions d’euros, soit entre 1 350 et 6 257 euros par automobiliste correspondant à 15 % du prix d’achat de leur véhicule. Les plaignants éligibles ont jusqu’au 20 avril pour accepter l’offre.

Pourquoi ça compte. À la suite des révélations d’une ONG, Volkswagen – qui possède également des marques telles que Audi ou Porsche – avait reconnu fin 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures dans le monde d’un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz nocifs lors des contrôles de pollution. Aux États-Unis, le groupe a versé plus de 22 milliards de dollars pour indemniser ses 600 000 clients et pour faire cesser les poursuites. Le 23 janvier, une fondation d’origine néerlandaise a annoncé le lancement d’une action collective en France.

Égalité femmes-hommes. Depuis le 1er mars, toutes les entreprises d’au moins 50 salariés doivent publier sur leur site internet un « Index de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes », évalué chaque année. Cet indicateur s’échelonne de 0 à 100 points en prendant en compte des critères tels que l’écart de rémunération femmes-hommes ou l’écart de répartition des augmentations individuelles. Si le résultat est inférieur à 75 points, l’entreprise doit mettre en place des mesures correctives pour atteindre ce seuil dans un délai de trois ans.

Pourquoi ça compte. Si l’entreprise ne publie pas son index, ne met pas en œuvre de mesures correctives ou si celles-ci se révèlent inefficaces, elle s’expose à une pénalité financière pouvant atteindre jusqu’à l’équivalent de 1 % de sa masse salariale annuelle. En équivalent temps plein, le salaire mensuel net moyen des femmes était en 2016 inférieur de 19 % à celui des hommes, selon l’institut national de statistiques Insee. À situation similaire (temps de travail, poste, qualification, ancienneté, etc.), les études révèlent un écart de salaire de 8 % à 10 % en défaveur des femmes, selon le ministère du Travail.