Chute des cours du pétrole. Le cours du pétrole de Brent, principal brut de référence, a perdu plus de 20 % lundi après la décision de l’Arabie saoudite d’augmenter sa production de pétrole, qu’elle bridait depuis 2016 dans le cadre d’un accord avec d’autres pays producteurs, dont la Russie. Vendredi, la Russie et l’Arabie saoudite n’ont pas réussi à s’entendre sur de nouveaux quotas de production. La décision saoudienne et les craintes des conséquences du coronavirus à l’origine de la maladie Covid-19 ont provoqué une forte baisse sur de nombreux marchés boursiers.
Pourquoi ça compte. Une telle chute des prix du brut en 24 heures ne s’était pas produite depuis janvier 1991, lors du déclenchement de la première guerre du Golfe. L’Arabie saoudite souhaitait un accord sur une baisse importante de la production afin d’enrayer la baisse des cours liée à celle de la demande. La Russie « ne voulait pas réduire davantage sa production », car elle a « besoin de produire au moins autant afin de continuer à profiter de la manne pétrolière », explique Michael Bradshaw, spécialiste des questions énergétiques à la Warwick Business School au Royaume-Uni, interrogé par France 24.
Défaut de paiement du Liban. Le Liban n’est pas parvenu à rembourser une dette publique de 1,2 milliard de dollars sous la forme de bons du Trésor qui arrivait à échéance lundi. Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé ce défaut de paiement dès samedi en promettant un « vaste plan de réformes », dont une « baisse des dépenses publiques ». La dette du Liban atteint 92 milliards de dollars, selon Hassan Diab, soit 170 % de son PIB (la production totale au sein d’un pays).
Pourquoi ça compte. Un pays se déclare ou est déclaré en « défaut » s’il ne peut pas rembourser des emprunts arrivant à échéance ou s’il ne peut plus verser les intérêts. Le Liban, qui a commencé à s’endetter massivement à la fin de la guerre civile (1975-1990) pour sa reconstruction, fait face à une grave crise économique qui s’accompagne d’une dépréciation de sa devise. Un mouvement de contestation réclame depuis octobre un renouvellement des dirigeants politiques accusés de corruption et d’impuissance face à la crise.
Aviation. La Commission européenne a annoncé mardi qu’elle présenterait « très rapidement » une législation concernant les « créneaux aéroportuaires » pour que les compagnies aériennes puissent conserver leurs droits même si elles diminuent leurs vols en raison de la baisse du trafic liée à l’épidémie de coronavirus. Cet amendement devra ensuite être approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l’UE, qui rassemble les ministres des États membres en fonction du sujet concerné.
Pourquoi ça compte. Un créneau aéroportuaire est le droit donné à un avion de décoller ou d’atterrir dans un aéroport à une certaine heure de la journée. Selon un règlement européen, une compagnie doit utiliser son créneau au moins 80 % du temps pour le conserver, ce qui l’incite à faire voler ses avions, même quasi vides. Selon la Commission, cette mesure « temporaire » aidera à la fois l’industrie aéronautique et l’environnement, en réduisant les émissions.