Chômage partiel

Pourquoi on en parle. La compagnie aérienne Air France a annoncé lundi qu’elle mettrait en place un dispositif de chômage partiel pour ses salariés pour une période de six mois, mesure qui affectera en moyenne 50 % du temps de travail. Vendredi dernier, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a déclaré que l’État rembourserait « 100 % du chômage partiel » mis en place par les entreprises pour faire face à la baisse d’activité liée à l’épidémie de coronavirus.

En quoi ça consiste. Une entreprise confrontée à une situation exceptionnelle qui la contraint à réduire son activité peut mettre en œuvre une procédure de chômage partiel. Elle se traduit par une diminution temporaire de la durée du travail et par une indemnisation des salariés pour les heures non travaillées. Cette indemnisation correspond à 70 % de la rémunération brute, soit environ 84 % du salaire net. Jusqu’alors, l’État prenait en charge une partie de cette indemnisation, environ à hauteur du Smic. Le chômage partiel vise à éviter des licenciements. Le contrat de travail est suspendu, mais n’est pas rompu. Le terme de « chômage partiel » ou de « chômage technique » est remplacé par celui d’« activité partielle » depuis une loi de juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi, mais il reste largement utilisé dans le langage courant comme le montrent les déclarations récentes de la ministre du Travail.