Prêt garanti par l’État

Pourquoi on en parle. Les banques françaises proposent depuis mercredi dernier aux entreprises de bénéficier de prêts garantis par l’État, annoncés le 16 mars par Emmanuel Macron. À travers ce dispositif, l’État pourra garantir jusqu’à 300 milliards d’euros de prêts, soit l’équivalent de 15 % du produit intérieur brut français (PIB, la production totale au sein d’un pays), selon le ministère de l’Économie.

En quoi ça consiste. Le prêt garanti par l’État vise à soutenir la trésorerie des entreprises confrontées à la crise du coronavirus. Souscrit auprès des banques, il est garanti par l’État à hauteur de 70 % à 90 % selon la taille de l’entreprise, ce qui signifie que si le prêt n’est pas honoré, la banque se fera rembourser cette part par l’État. Elle ne perdra ainsi que la part non garantie et non remboursée. Cette garantie a une contrepartie : l’emprunteur verse un taux d’intérêt supplémentaire perçu par l’État (0,5 % à 1 % en 2021, selon la taille de l’entreprise). Ce prêt s’adresse à toutes les entreprises, hors établissements financiers et sociétés civiles immobilières, et doit être contracté d’ici au 31 décembre 2020. Son montant ne peut excéder l’équivalent de trois mois de chiffre d’affaires réalisé en 2019. La banque accorde ce prêt à prix coûtant, c’est-à-dire en appliquant les seuls intérêts dont elle-même doit s’acquitter, hors garantie. C’est la première fois qu’un tel dispositif est mis en œuvre en France.