Que met en évidence la loi d’Okun ?

La loi d’Okun met en évidence les liens entre croissance et chômage. Elle doit son nom à l’économiste américain Arthur Okun. Dans un article publié en 1962, il est le premier à démontrer, à partir de données américaines portant sur la période 1947-1960, qu’il existe une corrélation négative entre les taux de croissance et de chômage. Cela signifie que plus la croissance est forte, plus le taux de chômage est bas. Cependant, il ne suffit pas que la croissance progresse pour que le chômage diminue. Arthur Okun montre que cette croissance doit dépasser un certain seuil – qu’il fixe à 3 % pour les États-Unis. Une étude publiée en 2013 par le Fonds monétaire international, un organisme chargé de garantir la stabilité financière mondiale, estime que la loi d’Okun reste « solide dans la plupart des pays », tout en soulignant que le taux de croissance nécessaire pour faire baisser le chômage varie d’un pays à l’autre. Ces différences s’expliquent par le fait que la loi d’Okun dépend de deux facteurs, l’évolution de la population active et de la productivité du travail. Ainsi, un pays où la population active augmente fortement devra enregistrer une croissance économique aussi forte pour que le chômage ne progresse pas. De même, un pays où la productivité du travail progresse fortement devra enregistrer une croissance économique aussi forte pour que le chômage ne progresse pas. Pour la France, certains économistes estiment depuis le début des années 2000 que le taux de croissance doit être supérieur à 1,5 % pour entraîner une baisse du chômage. Ce seuil tend à être revu à la baisse en raison du ralentissement de la croissance démographique et de celle des gains de productivité.

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