Commerce de détail. Les principales organisations de bailleurs (propriétaires des locaux) ont appelé vendredi dernier leurs adhérents à annuler trois mois de loyers pour les très petites entreprises qui ont dû fermer pendant le confinement. Elles leur ont également demandé d’engager des discussions avec leurs autres locataires en difficulté. Elles répondent ainsi à un souhait du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui les avait réunies le même jour par visioconférence.

Pourquoi ça compte. Le commerce de détail employait 1,9 million de personnes en 2018, selon une étude de l’Insee publiée en octobre. Plusieurs fédérations de commerce ont jugé insuffisants les engagements pris par les organisations de bailleurs. Dans une lettre ouverte publiée samedi, 16 fédérations demandent que cette solidarité s’applique à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, et craignent qu’elle concerne principalement aux centres commerciaux.

Fnac Darty. Le groupe de distribution de biens culturels et d’électroménager Fnac Darty a annoncé dimanche « la signature d’un contrat de crédit d’un montant de 500 millions d’euros » avec un groupe de banques françaises et « garanti à hauteur de 70 % par l’État français ». Il bénéficie ainsi du système de prêt garanti par l’État mis en place pour aider les entreprises à affronter la crise du Covid-19. Le groupe a annoncé une baisse de ses ventes de 30 % en mars et de 7,9 % au premier trimestre.

Pourquoi ça compte. Dans le communiqué de Fnac Darty, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, déclare qu’il s’agit du premier prêt garanti « que l’État français octroie à une grande entreprise française » réalisant un chiffre d’affaires de plus de 1,5 milliard d’euros. Il a également précisé que « plus de 20 milliards d’euros de prêts » ont été accordés à 150 000 entreprises. En contrepartie de ce prêt, conformément aux demandes du gouvernement, Fnac Darty a renoncé à verser un dividende à ses actionnaires au titre de l’année 2019.

Pétrole. Le cours du baril de pétrole pour livraison en mai, matérialisé par un contrat expirant mardi soir, a clôturé lundi à -37,6 dollars à la bourse de New York. Le marché du pétrole repose sur des contrats à terme par lesquels les producteurs et les traders (opérateurs sur les marchés) s’engagent à vendre ou acheter un bien pour un montant prédéfini et à une date fixée à l’avance. En l’occurrence, face à l’effondrement de la demande mondiale de pétrole, les traders qui avaient encore un contrat pour livraison en mai cherchaient à s’en débarrasser pour ne pas avoir à stocker des barils et ont donc dû payer pour cela.

Pourquoi ça compte. Le baril de pétrole n’avait jamais atteint un prix négatif depuis le début du système de cotation en 1983. Au-delà de ce cas particulier, les cours du pétrole brut continuent de baisser malgré un accord conclu entre les principaux pays producteurs pour diminuer leur production à compter du mois de mai. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a clôturé mardi soir à 19,33 dollars, alors qu’il avait commencé l’année à 68 dollars. Le déséquilibre sur le marché entre l’offre et la demande entraîne une augmentation importante des stocks.