Mobilités durables. Le gouvernement a annoncé dimanche dernier que la mise en place d’un « forfait mobilités durables » serait avancée au 11 mai au lieu du 1er juillet. Ce dispositif, prévu dans la loi d’orientation des mobilités adoptée en novembre, permet aux employeurs privés d’accorder à leurs salariés une prime pouvant aller jusqu’à 400 euros par an exonérés d’impôt et de cotisations sociales pour se rendre à leur travail à vélo ou en covoiturage.

Pourquoi ça compte. La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, appelle dans un communiqué les employeurs à mettre en place « cet encouragement financier individuel » pour accompagner le développement des pistes cyclables et des voies réservées au covoiturage favorisé par la loi d’orientation des mobilités. Selon le décret entré en vigueur lundi, le forfait couvre aussi les « services de mobilité partagés » comme les vélos, trottinettes ou scooters électriques en libre-service.

Industrie automobile. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré lundi que l’État était prêt à soutenir financièrement les constructeurs automobiles français, fragilisés par la crise du coronavirus, mais qu’ils devraient en contrepartie relocaliser une partie de leurs activités en France. « Si on met de l’argent public pour aider l’automobile, ce doit être pour avoir en échange des emplois fiables et pérennes sur le territoire français », a précisé dans Les Échos le ministère de l’Économie.

Pourquoi ça compte. En 2018, les groupes automobiles français produisaient 23 % de leurs véhicules légers en France, contre 40 % en 2007 et 60 % en 1997, selon les données du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), un syndicat professionnel. L’industrie automobile a perdu plus de 100 000 emplois en France en 15 ans, selon les chiffres du CCFA. En décembre, Bruno Le Maire regrettait que la France soit le pays qui ait « le plus délocalisé sa production » parmi les membres de l’OCDE, qui réunit 37 pays parmi les plus développés du monde.

Arabie saoudite. Le ministre des Finances d’Arabie saoudite a annoncé lundi un triplement du taux de TVA, de 5 % à 15 %, à partir de juillet et la suspension dès juin d’une allocation destinée aux ménages les moins favorisés. Ces mesures visent à limiter le déficit des comptes publics fortement affectés par la chute des cours du pétrole et par la baisse de la demande. Le gouvernement a également décidé d’annuler ou de reporter certains investissements prévus dans le cadre de son plan Vision 2030 visant à rendre l’économie du pays moins dépendante des recettes pétrolières.

Pourquoi ça compte. L’Arabie saoudite est le principal exportateur mondial de pétrole. Les cours ont baissé de plus de 50 % depuis le début de l’année. Le pays avait introduit une TVA en janvier 2018. Les revenus du secteur pétrolier représentent 68 % des recettes budgétaires du pays en 2019, selon une note de la direction générale du Trésor en France, une branche du ministère de l’Économie.