Le groupe sud-coréen Samsung vendait à l’origine des denrées alimentaires. En 1938, Lee Byung-chul, fils d’une riche famille de propriétaires terriens, fonde une entreprise spécialisée dans la vente de légumes, de poisson séché et de nouilles. Il la nomme Samsung, qui signifie « trois étoiles » en coréen. « Sa vision était que son entreprise devienne puissante et éternelle comme des étoiles dans le ciel », affirme le groupe sur son site internet. Après la Seconde Guerre mondiale, Lee Byung-chul commence à diversifier ses activités. Il crée une raffinerie de sucre, puis une filature de laine et se lance ensuite dans les assurances, la sécurité ou encore le BTP à travers différentes sociétés. Dans les années 1960, la politique interventionniste de l’État sud-coréen favorise le développement du groupe. En accordant des subventions à certaines entreprises et en protégeant le marché intérieur de la concurrence étrangère, cette politique favorise l’éclosion des « chaebols », des conglomérats dont les sociétés sont liées entre elles par leurs dirigeants ou des actionnaires-clés. Samsung se lance dans l’industrie électronique en 1969 en produisant des télévisions, puis des lave-linges, des réfrigérateurs ou des ordinateurs. Ses smartphones sont à l’heure actuelle les plus vendus au monde. Le groupe est aujourd’hui présent dans de nombreux secteurs, tels que l’assurance, la santé, la mode ou les parcs d’attractions. C’est l’une de ses entreprises qui a construit Burj Khalifa, le plus haut gratte-ciel au monde, situé à Dubaï aux Émirats arabes unis. Si le fondateur est mort en 1987, Samsung est toujours dirigé par un membre de la famille Lee.