BCE. La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi dernier de renforcer et de prolonger son programme d’achats de titres de dette auprès des banques pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Le programme, initialement doté de 750 milliards d’euros jusqu’à la fin de l’année pour racheter des obligations publiques et privées, a été porté à 1 350 milliards d’euros et sa durée a été prolongée au moins jusqu’en juin 2021.

Pourquoi ça compte. Cette politique vise à soutenir l’économie en facilitant l’octroi de prêts par les banques et en faisant baisser les taux d’intérêt. Elle permet à la BCE de racheter les obligations émises par les États de la zone euro pour financer leurs plans de soutien à l’économie. La BCE s’attend désormais à une contraction de 8,7 % du PIB de la zone euro cette année.

États-Unis. 2,5 millions d’emplois non-agricoles ont été créés aux États-Unis en mai, après la destruction de 20,7 millions d’emplois en avril, selon les chiffres publiés vendredi dernier par le département américain du Travail. Le taux de chômage est passé de 14,7 % de la population active en avril à 13,3 % en mai. La situation de l’emploi s’est améliorée dans plusieurs secteurs tels que la restauration, la construction, l’éducation et le commerce de détail.

Pourquoi ça compte. Malgré ce redressement, les États-Unis comptent en mai 21 millions de personnes sans emploi, contre 5,8 millions en février. Le Bureau national de recherche économique, le principal organisme privé américain de recherche en sciences économiques, a annoncé mardi que le pays était entré en récession en février. La définition traditionnelle d’une récession implique un déclin de l’activité économique durant deux trimestres d’affilée, mais l’institut a estimé que « la magnitude sans précédent du déclin de l’emploi et de la production » ne rendait pas nécessaire d’attendre deux trimestres.

Aéronautique. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé mardi un plan de soutien massif à l’aéronautique d’un montant de plus de 15 milliards d’euros, dont une part importante de mesures de trésorerie ou de prêts, comme ceux accordés à la compagnie aérienne Air France déjà annoncés. Le plan comprend une prolongation des mesures de chômage partiel et la création de deux fonds d’investissement pour soutenir les entreprises du secteur. Le gouvernement se fixe pour objectif de préserver les emplois dans le secteur, mais aussi de réduire les émissions de CO2 des prochaines générations d’appareils.

Pourquoi ça compte. Ce plan fait suite à ceux visant à soutenir les secteurs du tourisme (doté de 18 milliards d’euros) et de l’automobile (8 milliards d’euros). Le gouvernement a présenté ce mercredi en Conseil des ministres un troisième projet de loi de finances rectificative intégrant ces trois plans de soutien. L’ensemble des mesures d’urgence prises pour faire face à l’impact économique de l’épidémie de Covid-19 atteignent un montant de 460 milliards d’euros, soit 60 milliards de plus que la version précédente, dont 13 milliards d’euros de dépenses budgétaires nouvelles.