Les biens communs

Le lancement d’un chalutier géant la semaine dernière à Concarneau fait craindre aux petits marins pêcheurs un « mépris du bien commun ». Les économistes envisagent de plusieurs manières la gestion des biens communs, tels que les bancs de poissons.

L’actu

La société France Pélagique, filiale française du groupe néerlandais Cornelis Vrolijk, a inauguré vendredi dernier à Concarneau, dans le Finistère, le chalutier géant Scombrus. Il est prévu que ce navire long de 81 mètres pêche environ 120 tonnes de poissons par jour (harengs, sardines, merlans bleus, chinchards et maquereaux) au large de l’Irlande, de l’Angleterre, de l’Écosse et dans le golfe de Gascogne. Débarquée aux Pays-Bas, cette pêche est destinée aux marchés d’Afrique, d’Europe et d’Asie.

Plusieurs associations de défense de la petite pêche côtière, dont Pleine Mer et Bloom, avaient invité les pêcheurs et les citoyens à se réunir vendredi dernier pour protester contre cette inauguration. La manifestation a été interdite par arrêté préfectoral. 150 personnes se sont cependant rassemblées dans le port pour dénoncer les « chalutiers géants fossoyeurs de la pêche artisanale ».

Les petits marins pêcheurs critiquent « l’industrialisation du secteur » responsable selon eux d’un « pillage des écosystèmes marins » au « mépris du bien commun ». En économie, les bancs de poissons sont assimilés à des biens communs.

Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !

Essayez gratuitement Brief.eco pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.

J’ai déjà un compte