Le cantonnement de la dette

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a de nouveau affirmé lundi l’intention du gouvernement de cantonner la dette liée au Covid-19, alors qu’une commission spéciale a recommandé jeudi dernier de ne pas le faire. Les économistes sont partagés sur l’utilité de ce mécanisme déjà utilisé en 1996 pour la dette de la Sécurité sociale.

L’actu

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré lundi, lors d’un débat à l’Assemblée nationale, que le remboursement de la dette publique liée au Covid-19 devrait s’appuyer sur « quatre piliers » : « la croissance, le rétablissement des finances publiques, le cantonnement de la dette et les réformes de structure ». Il a estimé que l’État devait isoler cette dette « par souci de transparence » et pour « savoir exactement quelle est la part de la dette qui correspond aux dépenses qui nous ont été imposées par la crise ».

La Commission pour l’avenir des finances publiques, un comité d’experts composé d’économistes, de hauts fonctionnaires et de chefs d’entreprise, avait publié jeudi dernier, à la demande du gouvernement, un rapport dans lequel elle recommande de ne pas cantonner la dette publique de la France liée au Covid-19. Les auteurs de ce rapport estiment que cela « reviendrait à s’imposer une contrainte de calendrier pour éteindre cette dette alors qu’elle est dans les faits plus légitime » que les dettes antérieures.

Dans un rapport publié fin février, François Bayrou, le haut-commissaire au Plan, un poste consacré à la planification économique, préconisait de « définir précisément la dette Covid, d’en préciser les contours, pour la cantonner et fixer une stratégie de prise en charge de cette dette spécifique ».

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