Les concessions autoroutières

Le ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a déclaré jeudi dernier que l’État ne comptait pas interrompre les contrats de concession des autoroutes à péage. En 1955, l’État a concédé à des entreprises publiques, puis privées, la construction, l’entretien et l’exploitation des autoroutes, avant d’en privatiser la majeure partie.

L’actu

Lors d’un débat au Sénat sur le contrôle, la régulation et l’évolution des concessions autoroutières, le ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a déclaré jeudi dernier que l’État ne comptait pas interrompre ces contrats qui doivent prendre fin entre 2031 et 2036. Les autoroutes appartiennent à l’État, mais la plupart sont exploitées et entretenues par des sociétés privées, via des contrats de concession.

Les contrats de concession existants, très largement confiés à des sociétés privées, sont contestés par la commission d’enquête du Sénat sur le contrôle, la régulation et l’évolution des concessions autoroutières. Celle-ci estime qu’ils donnent lieu à des profits excessifs pour les sociétés d’autoroute et à un manque à gagner pour l’État. Un rapport sénatorial publié en septembre 2020 a conclu qu’après 2022, les dividendes versés aux actionnaires des entreprises concessionnaires d’autoroutes « historiques », anciennement publiques et aujourd’hui privées, atteindraient environ 40 milliards d’euros.

Appelant à « trouver des mécanismes pour une plus grande modération tarifaire », Jean-Baptiste Djebbari s’est dit favorable à un « sommet des autoroutes ». Il souhaite que les contrats de concession soient « modernisés en fonction de nouvelles priorités, environnementales et tarifaires ».

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