La réindustrialisation

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP), un organisme placé auprès du Premier ministre, a déclaré la semaine dernière que la réindustrialisation de la France était une « urgente nécessité ». Si des économistes plaident en faveur de ce processus, d’autres en soulignent les limites.

L’actu

Le HCP a présenté la semaine dernière dans un rapport [PDF] les 900 produits pour lesquels la France enregistre le plus fort déficit commercial, c’est-à-dire dont les importations sont supérieures aux exportations. Ils sont présents dans sept catégories, dont celle des vêtements et accessoires (pulls, montures de lunettes, etc.), celle des équipements de la maison (aspirateurs, tondeuses, etc.) et celle des produits pharmaceutiques (stimulateurs cardiaques, pansements, etc.).

Le HCP note que la France présente « à certains égards les caractéristiques d’une économie de pays en voie de développement », c’est-à-dire qu’elle exporte des produits bruts et qu’elle importe des produits transformés. Il cite l’exemple des pommes de terre : alors que la France en est le premier exportateur mondial, elle importe massivement des chips, en particulier depuis la Belgique.

Tous secteurs confondus, la France enregistre en moyenne chaque année un déficit commercial de 75 milliards d’euros, alors que l’Allemagne réalise un excédent de plus de 200 milliards d’euros, selon le HCP. Or, ajoute-t-il, il n’y a « pas de différence » entre ces deux pays en matière de coût du travail. Parmi les 900 produits épinglés, le HCP souhaite identifier les biens susceptibles d’être produits en France. Selon lui, la réindustrialisation du pays est une « urgente nécessité ».

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