Le rôle de l’État dans le marché de l’électricité

L’État va participer à la recapitalisation de l’entreprise publique EDF. Malgré la libéralisation du marché de l’électricité, pleinement ouvert à la concurrence depuis 2007, l’État reste impliqué dans ce secteur à différents niveaux, en particulier dans la détermination des tarifs réglementés.

L’actu

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé vendredi que l’État allait participer à la recapitalisation d’EDF. Il prévoit de souscrire près de 84 % des nouvelles actions qui seront émises par le groupe énergétique français pour un montant total de 2,5 milliards d’euros. Son investissement s’élèvera donc à près de 2,1 milliards d’euros. Cette recapitalisation est destinée à « soutenir EDF, qui traverse une passe financière difficile », a souligné le ministre.

Plusieurs de ses réacteurs étant à l’arrêt, EDF est tenu d’acheter de l’électricité sur le marché mondial, où les prix sont actuellement très hauts, ce qui dégrade ses résultats. EDF a donc décidé de procéder à une recapitalisation, une opération financière réalisée lorsque les fonds propres d’une entreprise sont jugés insuffisants pour poursuivre son activité, en raison de pertes importantes ou en prévision de risques qui pèsent sur son activité.

Créé par l’État en 1946, EDF a perdu son monopole sur le marché de l’électricité à partir de 1999. Les industriels ont été les premiers à pouvoir choisir librement leur fournisseur d’électricité. Les particuliers le peuvent depuis 2007. EDF reste une entreprise publique : elle est détenue à près de 84 % par l’État.

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