L’ascenseur social en France
L’institut national de statistiques Insee vient de publier une étude sur la mobilité sociale en France. De nombreuses recherches ont été menées à travers le monde sur le fonctionnement et l’effectivité de l’ascenseur social, qui permet d’évoluer dans l’échelle sociale.
L’actu
En France, les enfants des familles les plus aisées (les 20 % de la population ayant les plus hauts revenus) ont trois fois plus de chances de faire partie, une fois adultes, des plus hauts revenus que ceux issus des familles les plus modestes (les 20 % de la population ayant les plus bas revenus), selon une étude publiée mercredi dernier par l’Insee. « Les inégalités se reproduisent donc en partie d’une génération à l’autre », note l’Insee.
Cependant, l’institut insiste sur le fait que les revenus des parents sont « loin » de « déterminer entièrement » ceux de leurs enfants. Ainsi, parmi les enfants des familles les plus modestes, un quart font partie des 40 % ayant les revenus les plus élevés de leur génération. L’ascenseur social n’est donc pas en panne. Mais il fonctionne différemment selon les profils : être une femme, avoir grandi dans une famille monoparentale ou résider dans les Hauts-de-France à sa majorité sont des facteurs qui réduisent les chances de s’élever dans l’échelle des revenus.
Si la mobilité sociale en matière de catégorie socioprofessionnelle est étudiée depuis longtemps en France, c’est la première fois que l’Insee évalue cette mobilité en matière de revenus. Des études sur ce sujet ont cependant déjà été menées par d’autres organismes de recherche tels que l’OCDE, qui réunit 38 pays parmi les plus développés du monde.
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