La hausse des coûts d’emprunt des États

Les taux d’intérêt auxquels empruntent les États membres de la zone euro ont fortement augmenté ces derniers mois. La Banque centrale européenne a décidé d’agir pour les contrôler et éviter une nouvelle crise des dettes souveraines.

L’actu

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mercredi dernier qu’elle travaillait à la création d’un « nouvel instrument » visant à limiter les spreads, c’est-à-dire les écarts de taux d’intérêt entre les États membres. L’objectif de ce dispositif « anti-fragmentation » sera d’éviter que certains États, parmi les plus endettés, soient soumis à des taux d’intérêt décorrélés de la réalité économique, ce qui augmenterait le coût de leurs emprunts et ferait peser un risque sur leur stabilité financière.

Si ces taux ont augmenté pour tous les États au cours des derniers mois, leur hausse est contrastée. Par exemple, la veille de l’annonce de la BCE, l’Italie empruntait à 10 ans autour de 4,2 % tandis que l’Allemagne empruntait sur la même durée à 1,7 %, soit un spread de 2,5 points. Un an plus tôt, l’Italie empruntait à 0,7 % et l’Allemagne à -0,2 %, soit un écart de 0,9 point. En un an, le spread entre ces deux pays a donc presque triplé.

Si la BCE n’a donné aucune précision concernant son futur « instrument anti-fragmentation », cette annonce a eu un effet immédiat : à la clôture mercredi dernier, l’Italie empruntait à 10 ans à 3,9 % et l’Allemagne à 1,6 %, réduisant ainsi le spread à 2,3 points. C’était d’ailleurs l’objectif recherché par la BCE puisque les investisseurs agissent souvent par anticipation.

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