Les déserts médicaux
Emmanuel Macron a défendu la semaine dernière une nouvelle mesure pour inciter les médecins retraités à reprendre le travail. Il entend ainsi lutter contre la désertification médicale. Cette dernière s’explique cependant davantage par une inégale répartition des médecins sur le territoire qu’en raison de leur nombre.
L’actu
Interviewé mercredi dernier sur France 2, Emmanuel Macron a abordé la question des déserts médicaux. « On a apporté des réponses d’urgence avec le Ségur » (des discussions menées en 2020 entre le gouvernement et des syndicats de professionnels de la santé), mais « malgré tous ces efforts faits, il y a plein de soignants qui ont arrêté », a-t-il déploré. Il a précisé que la France, qui comptait « 100 000 médecins généralistes il y a quelques années » en a « perdu 6 000 ces dernières années ».
Pour lutter contre les déserts médicaux, le président a proposé que « tous les médecins qui arrivent à la retraite » puissent continuer de travailler en cumulant leur pension de retraite et leurs revenus, sans payer de cotisations retraite sur ces derniers. Cette mesure est contenue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, en discussion au Parlement.
« Cet engagement est vital pour maintenir l’accès aux soins dans certains territoires », a estimé jeudi dernier le Syndicat des médecins libéraux (SML), regrettant toutefois que la mesure ne soit prévue que pour « la seule année 2023 ». « Le SML réclame la prolongation de cette exonération pour une période de cinq ans », a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant qu’il comptait « sur les sénateurs pour amender le texte dans ce sens ».
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