Le retour du protectionnisme

Emmanuel Macron a critiqué la semaine dernière une loi adoptée cet été par les États-Unis et jugée protectionniste par les dirigeants européens. Si le libre-échange est la pratique dominante dans le monde, les mesures protectionnistes se multiplient depuis 2009.

L’actu

Emmanuel Macron a effectué la semaine dernière une visite d’État de trois jours aux États-Unis, à l’invitation de son homologue américain, Joe Biden. Pendant ce séjour, le président français a critiqué l’Inflation Reduction Act (IRA), un plan adopté cet été par le Congrès américain, qu’il a jugé « super agressif » pour les entreprises françaises. Joe Biden a défendu cette loi qui doit permettre aux États-Unis de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’environ 40 % d’ici 2030 par rapport à 2005.

L’IRA comprend de nombreuses mesures pour les particuliers et les entreprises, par exemple des crédits d’impôt pour l’achat de véhicules électriques ou pour des investissements dans les énergies renouvelables. Les dirigeants européens les jugent protectionnistes, car les subventions ne seront versées que si les produits concernés sont fabriqués aux États-Unis. Ils redoutent que des entreprises installées en Europe décident de délocaliser leur production aux États-Unis ou d’y réaliser leurs prochains investissements afin de pouvoir bénéficier de ces aides.

Pour défendre l’exportation des produits fabriqués en Europe et empêcher des délocalisations, le président français a expliqué vouloir mettre en place un « Buy European Act », soit un dispositif équivalent au sein de l’Union européenne, dans une interview sur France 2 fin octobre.

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