La souveraineté numérique

L’application chinoise de partage de vidéos courtes TikTok a annoncé la semaine dernière sa volonté de stocker en Europe les données de ses utilisateurs européens. Depuis les années 2010, l’UE cherche à défendre sa souveraineté numérique.

L’actu

TikTok a annoncé mercredi dernier qu’elle souhaitait stocker en Europe l’ensemble des données de ses 150 millions d’utilisateurs mensuels européens. Pour réaliser cette migration, qui doit s’achever l’année prochaine, TikTok prévoit d’ouvrir deux nouveaux centres de données en Europe, un en Norvège et un en Irlande, où elle dispose déjà d’un centre de données.

TikTok explique répondre ainsi au « principe de la souveraineté européenne en matière de données ». L’application a annoncé l’an dernier un programme similaire pour les États-Unis, l’objectif étant de rapatrier sur le sol américain la totalité des données appartenant à des utilisateurs américains. Ces dernières semaines, les agences fédérales américaines ainsi que la Commission européenne ont suspendu l’utilisation de TikTok pour leur personnel en mettant en avant des risques de cybersécurité et ses liens avec le pouvoir chinois.

La notion de « souveraineté numérique » est apparue dans les années 1990, lorsque les pouvoirs chinois et russe ont commencé à critiquer l’hégémonie numérique des États-Unis. Elle est devenue une préoccupation mondiale en 2013, lorsque l’analyste Edward Snowden a divulgué auprès de journalistes des documents révélant la surveillance généralisée des moyens de télécommunication mondiaux mise en œuvre par la NSA, l’agence de renseignement américaine pour laquelle il travaillait.

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