Le modèle économique de l’ultra fast fashion

Shein a ouvert une boutique éphémère le week-end dernier à Paris. Cette enseigne symbolise l’ultra fast fashion. Ce segment de l’industrie vestimentaire a recours à de nouvelles méthodes pour accélérer sa production et séduire la clientèle. Les conséquences sociales et environnementales de ce modèle sont critiquées.

L’actu

Le détaillant chinois de mode en ligne Shein a ouvert un magasin éphémère à Paris de vendredi dernier à lundi. L’enseigne est une habituée de ce concept : elle a déjà installé de telles boutiques dans plusieurs villes de France, par exemple à Toulouse et à Lyon, et du monde, que ce soit au Royaume-Uni, aux Philippines ou au Canada, attirant à chaque fois des milliers de clients, essentiellement ceux de la génération dite Z (nés après 1995).

Créé en 2008, Shein a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires mondial équivalant à 30 milliards d’euros, selon le Financial Times. Ses ventes ont été à peine inférieures à celles du numéro 1 mondial du secteur textile-habillement, le groupe espagnol Inditex (32,6 milliards), qui a été fondé en 1985 et qui possède les marques Zara, Massimo Dutti ou encore Stradivarius.

Shein est positionné sur le créneau de l’ultra fast fashion (mode ultra éphémère), comme Boohoo, PrettyLittleThing et Missguided. Toutes fondées après 2000, ces enseignes ont poussé à l’extrême le modèle économique de la fast fashion, qui désigne un segment de l’industrie vestimentaire produisant des vêtements très vite, très souvent et à moindre coût. La fast fashion s’était développée à partir de la fin des années 1980 avec l’internationalisation de marques telles que H&M et Zara.

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