La décroissance comme modèle économique
Alors que le concept de décroissance a été critiqué dans un rapport remis lundi au gouvernement, un congrès est prévu ce jeudi à Paris sur ce thème. Les partisans de la décroissance souhaitent l’instauration d’un nouveau modèle économique, plus sobre, plus juste, respectueux de la nature et surtout débarrassé de l’impératif de croissance.
L’actu
L’économiste Jean Pisani-Ferry a remis lundi à la Première ministre, Élisabeth Borne, un rapport sur les incidences économiques de l’action pour le climat. Jean Pisani-Ferry estime que « la neutralité climatique » – soit l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption – est « atteignable », mais qu’« y parvenir suppose une grande transformation ». Selon lui, « l’impératif de la préservation du climat » ne nécessite pas de « renoncer à la croissance ».
L’association Alter Kapitae, qui milite pour une « décroissance prospère », défend un autre point de vue. Elle organise ce jeudi à Sciences-Po Paris l’« Agora de la décroissance prospère », un congrès consacré à la décroissance. Cet événement doit réunir des militants écologistes, des chercheurs spécialisés dans cette question, comme l’économiste Timothée Parrique et la sociologue Dominique Meda, ainsi que des dirigeants d’entreprises.
Apparu dans les années 1970, dans un contexte de prise de conscience des effets de la croissance économique sur l’environnement, le concept de décroissance a gagné en popularité dans les années 2000. La première conférence internationale sur ce sujet a été organisée en 2008 à Paris.
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