Les agences de notation sont des entreprises privées dont l’activité consiste à évaluer la capacité des entreprises, des États et des collectivités locales à rembourser leurs emprunts. Les grilles de notation des principales agences – Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch – s’échelonnent de A (bonne solvabilité) à D (situation de faillite), avec des degrés intermédiaires. Plus la note est élevée, plus le risque est faible. La meilleure note est le triple A, signe d’un risque quasi nul. Apparues au XIXe siècle, les agences de notation se sont spécialisées dans l’analyse de la solvabilité des emprunteurs à la suite de la crise de 1929. Leurs notes sont scrutées par les investisseurs pour qui elles constituent une aide à la décision. Les notations obtenues par les entreprises, les États et les collectivités locales ont une influence sur le niveau des taux d’intérêt à acquitter pour pouvoir s’endetter. Plus leur note est bonne, plus ces taux d’intérêt seront faibles. Depuis les années 1970, les agences de notation ne sont plus payées par les investisseurs, mais par les émetteurs de dette, explique le site du ministère de l’Économie. Il souligne un risque de conflit d’intérêts, dans la mesure où les agences peuvent aussi jouer un rôle de conseil auprès de ces mêmes emprunteurs. Les agences sont également critiquées pour leur incapacité à prévoir les crises, comme celle des subprimes en 2007-2008.
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