Les droits de douane sont un impôt que les pays décident d’appliquer sur les marchandises étrangères entrant dans leur territoire. L’importateur doit s’acquitter de cette taxe qu’il est ensuite libre de répercuter ou non sur son prix de vente. Les États membres de l’Union européenne ont supprimé en 1968 les droits de douane sur les biens qu’ils s’échangent entre eux et appliquent depuis des droits identiques sur les importations en provenance de pays non membres, instaurant ainsi une union douanière. Les droits de douane applicables sont fixés par les traités de libre-échange négociés entre États ou au sein de zones économiques ou, à défaut, par les règles négociées au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), une institution de régulation des échanges internationaux. Les droits de douane sont un outil du protectionnisme, une théorie économique qui s’oppose à celle du libre-échange. Dans un ouvrage publié en 1817, l’économiste britannique David Ricardo avance que le libre-échange favorise toujours la croissance sur le long terme. Cette idée est contestée, entre autres, par l’économiste belge Paul Bairoch (1930-1999) qui estime qu’au cours du XIXe siècle, les mesures protectionnistes visant à favoriser la production intérieure, notamment via l’instauration de droits de douane, ont davantage permis le développement de la plupart des pays riches.