Marché européen de l’électricité

Le marché européen de l’électricité, également appelé marché intérieur de l’électricité, vise à intensifier les échanges d’électricité entre les pays européens pour « atteindre des prix compétitifs » et « garantir la sécurité d’approvisionnement », selon l’Union européenne. Il est progressivement mis en place depuis 1996, avec l’adoption d’une directive visant à libéraliser le marché de l’électricité et à stimuler la concurrence en amont et en aval. Aujourd’hui, 35 pays, dont la France, sont interconnectés : ils peuvent s’échanger de l’électricité à tout moment.

Comme il n’existe pas de véritable solution de stockage de l’électricité, ce système permet d’optimiser la production européenne. Par exemple, si le producteur français EDF produit à un moment trop d’électricité par rapport à la demande domestique, il peut vendre ce surplus à un opérateur dans un autre pays. Et lorsqu’il n’en produit pas assez, par exemple aux heures de pointe, il peut acheter de l’électricité produite dans un autre pays. Ces transactions s’effectuent de gré à gré, via un courtier ou à travers une bourse – il en existe plusieurs en Europe. Le prix de gros de l’électricité est fixé selon la tarification au coût marginal, ce qui signifie qu’il est déterminé à chaque instant par le coût de production de la dernière centrale utilisée pour produire de l’électricité (à partir du nucléaire, du gaz, de l’énergie solaire, etc.). Cette règle explique pourquoi le prix de l’électricité est par moment indexé sur celui du gaz.