Le Métavers est un monde numérique, intégré avec l’économie du monde réel, dans lequel des millions de personnes peuvent évoluer simultanément et de manière persistante. Dans un rapport remis en octobre 2022 au gouvernement français, les chercheurs Camille François et Rémi Ronfard ainsi que l’avocat Adrien Basdevant distinguent ce concept de Métavers, avec un « M » majuscule, des métavers, qui en sont des déclinaisons sous la forme de services en ligne, plus ou moins ouverts, déjà proposés par des entreprises.
Ces métavers donnent accès à des simulations d’espaces en trois dimensions en temps réel, dans lesquels les utilisateurs peuvent vivre des expériences immersives. Ils y ont accès grâce à un casque de visualisation, grâce à une projection de ces espaces sur l’écran de leur smartphone ou de leur tablette ou encore grâce à un avatar, qui les représente sur un écran. L’expérience est dite « persistante », car la simulation se poursuit même lorsqu’un utilisateur est déconnecté, de la même manière que la vie continue lorsqu’un être humain dort.
Le terme « métavers » a été inventé par l’auteur américain de science-fiction Neal Stephenson. Dans son roman « Snow Crash » (appelé « Le Samouraï virtuel » en français) publié en 1992, il décrit un monde dans lequel prospèrent les entreprises privées, les mafias et les sectes au détriment des États et où les échanges s’effectuent à l’aide de monnaies électroniques chiffrées qui échappent à l’impôt. Dans ce monde, les êtres humains peuvent s’immerger dans le Métavers, un univers numérique, à l’aide d’un avatar.
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