Name and shame

Le « name and shame », que l’on peut traduire en français par « nommer et embarrasser », consiste à donner publiquement le nom d’une personne, d’une entreprise ou d’une organisation dont le comportement est considéré comme problématique. Leurs agissements peuvent être contraires à la loi, à une recommandation ou encore à l’éthique, précise la docteure en droit Marianne Dournaux sur le site de l’Institut d’administration des entreprises Paris-Sorbonne. La dénonciation peut provenir d’instances publiques, mais aussi d’ONG ou de lanceurs d’alerte.

Si cette pratique est originaire du monde anglo-saxon, elle s’est développée en France, d’abord de manière informelle. En 2015 par exemple, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a publié le nom de cinq entreprises qui ne payaient pas leurs fournisseurs dans les délais. Deux textes, la loi Sapin 2 en 2016 puis la loi Pacte en 2019, ont consacré la possibilité pour les administrations de rendre publiques les sanctions qu’elles prennent. Les administrations concernées sont la DGCCRF (Répression des fraudes), l’Autorité de la concurrence et l’Autorité des marchés financiers.