Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) mis en place par l’ONU, la neutralité carbone est atteinte lorsque les émissions de CO2 dues à l’activité humaine sont compensées par l’absorption d’une quantité équivalente de CO2, également à travers l’activité humaine. L’État français s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Le protocole de Kyoto, un traité international entré en vigueur en 2005, prévoit que les États puissent compenser une partie de leurs émissions en investissant dans des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre hors de leur territoire. Les particuliers, les collectivités locales et les entreprises qui le souhaitent peuvent également acquérir des « unités carbone » auprès d’opérateurs spécialisés. Ces derniers utilisent les sommes versées pour financer des projets de réduction des émissions ou de séquestration de carbone, comme des plantations d’arbres. Dans un ouvrage publié en 2009, le spécialiste de l’environnement Augustin Fragnière reprochait à ce système de déléguer à autrui la responsabilité du changement de comportement.