Le statut de cheminot correspond aux garanties apportées aux employés de la SNCF en contrepartie des contraintes de leurs métiers (travail de nuit, le week-end, etc.). Il ne concerne pas seulement les conducteurs de train, mais aussi tous les autres métiers (contrôleurs, commerciaux, ingénieurs, etc.). En 2018, 90 % des salariés de la SNCF étaient sous statut, les 10 % restant étant des contractuels, c’est-à-dire des salariés recrutés en CDD ou en CDI sous un contrat de droit privé, selon le ministère des Transports. Dans un ouvrage publié en 1993, le sociologue et historien des chemins de fer Georges Ribeill précisait que le statut de cheminot avait été créé en 1920 « pour les services rendus à la nation par la corporation » pendant la Première Guerre mondiale. Les cheminots au statut ne peuvent être licenciés pour motif économique. Le statut garantit aux agents une évolution de leur situation en matière de rémunération et de responsabilités. Jusqu’en 2016, les cheminots au statut pouvaient partir à la retraite à partir de 50 ans pour les conducteurs et de 55 ans pour les sédentaires. Plusieurs réformes ont repoussé cet âge, qui sera de 52 ans pour les conducteurs et de 57 ans pour les sédentaires en 2024. Depuis la réforme des retraites de 2008, leur durée de cotisation augmente de manière progressive pour se rapprocher de celle du régime général.
À voir aussi :