12 juin 2019

Cette semaine, dans Brief.eco, nous nous penchons sur les inégalités. Nous nous intéressons à la consommation du « made in France ». Nous vous expliquons ce qu’est l’agriculture biologique et nous vous posons une question sur la rémunération des footballeuses.

Skype reconnu comme opérateur téléphonique. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé mercredi dernier que Skype, le service de messagerie et de téléphonie du groupe informatique américain Microsoft, devait être considéré comme un opérateur de télécommunications en raison de SkypeOut, son service payant permettant d’appeler des numéros de téléphone fixes et mobiles. Skype estimait ne fournir qu’un service additionnel à celui des opérateurs, ne transmettant pas lui-même les signaux.

Pourquoi ça compte. Selon la CJUE, Skype faisait subir une concurrence déloyale aux autres opérateurs de télécommunications. Il doit désormais respecter les mêmes obligations pour son service payant que celles imposées aux opérateurs européens. Parmi ces obligations figurent celles d’offrir à ses abonnés des procédures simples et peu coûteuses en cas de litige ou d’assurer la protection de leurs données.

Aggravation du déficit de la Sécurité sociale. Le déficit de la Sécurité sociale devrait augmenter de 500 millions d’euros en 2019 pour atteindre 1,7 milliard d’euros, selon un rapport publié ce mardi par la Commission des comptes de la Sécurité sociale, un organisme présidé par la ministre de la Santé. Or, depuis 2010, le montant du déficit se réduisait chaque année. Le gouvernement avait estimé en septembre 2018 un retour à l’équilibre pour cette année, mais une croissance de la masse salariale « nettement inférieure à la prévision initiale » a donné lieu à des « recettes plus faibles qu’attendu ».

Pourquoi ça compte. Le déficit pourrait atteindre 4,4 milliards d’euros si l’État ne compense pas le coût pour la Sécurité sociale de certaines mesures prises en réponse au mouvement des « Gilets jaunes », selon la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Il s’agit notamment de l’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires et de la baisse du taux de la CSG pour une partie des retraités. Dans ces conditions, « la trajectoire de retour à l’équilibre de la Sécurité sociale pourrait être remise en cause », estime la commission.

Hausse de l’emploi salarié. Au premier trimestre 2019, les créations nettes d’emplois salariés (le solde entre créations et suppressions de postes) atteignent 93 800, en progression de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres définitifs de l’institut de statistiques Insee publiés ce mercredi. Il s’agit de la plus forte hausse depuis le quatrième trimestre 2017. Au premier trimestre 2018, les créations nettes d’emplois salariés atteignaient 48 800.

Pourquoi ça compte. L’emploi salarié est en progression chaque trimestre depuis le deuxième trimestre de l’année 2015. Les créations d’emplois sont l’un des facteurs permettant une diminution du chômage. Mais l’évolution du chômage dépend aussi de celle de la population active. « Chaque année, en France, 800 000 jeunes entrent sur le marché du travail tandis que 670 000 seniors partent à la retraite. La population active progresse donc de 130 000 personnes, ce qui signifie qu’il faut créer de très nombreux postes pour que le chômage stagne ou ne progresse pas », avait expliqué en octobre à Brief.eco Éric Heyer, économiste à l’OFCE, le centre de recherche en économie de Sciences Po.