3 juillet 2019

Cette semaine, dans Brief.eco, nous nous penchons sur le prix des médicaments. Nous nous intéressons aux délocalisations. Nous vous expliquons ce qu’est le déficit public et nous vous posons une question sur l’origine de l’entreprise finlandaise Nokia.

Accord commercial avec le Mercosur. L’Union européenne a conclu vendredi dernier un accord de libre-échange avec le Mercosur, c’est-à-dire le Marché commun du Sud, une communauté économique créée en 1991 qui réunit actuellement l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. L’accord prévoit de supprimer la quasi-totalité des droits de douane sur les exportations de l’UE vers le Mercosur et inversement, permettant 4 milliards d’euros d’économies par an pour l’UE, estime la Commission européenne.

Pourquoi ça compte. La conclusion de cet accord a suscité des critiques de la part de plusieurs organisations agricoles et environnementales. Le syndicat français des Jeunes Agriculteurs s’interroge sur le sens de « demander en France et en Europe une montée en gamme en termes de qualité et de respect de l’environnement si c’est pour importer des produits contraires à cet effort ». Pascal Lamy, ancien directeur de l’Organisation mondiale du commerce, a estimé lundi sur France Inter que l’accord « arrime le Brésil » dans l’accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement climatique.

Encadrement des loyers. Un dispositif d’encadrement des loyers s’applique depuis lundi à Paris, obligeant les bailleurs à ne pas dépasser de plus de 20 % des « prix de référence » calculés selon les quartiers de la capitale, sous peine d’amende. Un tel système avait été mis en place entre 2015 et 2017 avant d’être annulé par la justice administrative, puis autorisé par la loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan) promulguée en novembre 2018.

Pourquoi ça compte. D’autres villes, notamment Lille, souhaitent mettre en place l’encadrement des loyers dans les prochains mois. Elles peuvent le demander si elles sont en zone jugée tendue, avec un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements. La mairie de Paris considère que le système a permis d’enrayer la hausse des loyers entre 2015 et 2017. Plusieurs organisations de professionnels de l’immobilier craignent qu’il ait comme conséquence de créer une pénurie de logements en n’incitant pas les propriétaires à les mettre en location.

Arrêts maladie. Le courtier en assurance Sofaxis a publié lundi une étude selon laquelle la fréquence des arrêts maladie dans les collectivités territoriales a baissé de 19 % en 2018 par rapport à 2017, avec une moyenne de 58 arrêts pour 100 agents employés contre 72 l’année précédente. Le nombre d’arrêts d’une journée a reculé de 46 % par rapport à la moyenne enregistrée sur les années 2014 à 2017, mais celui des arrêts de plus d’une semaine a progressé de 13 % et celui des arrêts de plus de 15 jours, de 28 %.

Pourquoi ça compte. Un jour de carence, c’est-à-dire la non-indemnisation de la première journée d’un arrêt maladie, a été rétabli en 2018 pour les fonctionnaires – il avait été supprimé en 2014 sous le mandat de François Hollande après avoir été appliqué à partir de 2011. L’institut national de statistiques Insee avait noté dans une étude publiée en 2017 un recul des arrêts courts à la suite de son instauration et une hausse des arrêts longs. Il l’expliquait par le « coût fixe » d’une journée de salaire perdu qui incite le salarié à allonger la durée de son arrêt pour ne pas risquer de devoir s’arrêter de nouveau ou qui le dissuade de s’arrêter, ce qui entraîne une dégradation de la santé plus importante nécessitant par la suite un arrêt plus long.