Huawei autorisé dans l’UE. Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré mercredi dernier qu’il recommandait aux pays membres de l’UE de n’écarter aucun fournisseur de son marché des télécommunications, à condition que des règles strictes de sécurité soient respectées. Cette recommandation concerne notamment le groupe de télécommunications chinois Huawei, bien placé pour le développement du nouveau réseau de télécommunications 5G. Le gouvernement britannique avait annoncé la veille que l’accès à son futur réseau 5G serait limité, mais pas interdit, pour les fournisseurs « à haut risque ».
Pourquoi ça compte. Cette question est au cœur des tensions entre la Chine et les États-Unis. Les États-Unis, qui ont interdit l’utilisation de matériel fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, visant en particulier Huawei, font pression sur les pays européens pour qu’ils fassent de même. Le conseiller économique de la Maison-Blanche, Larry Kudlow, a déclaré mardi dans une interview au Wall Street Journal que l’exécutif américain travaillait avec plusieurs entreprises américaines, dont Microsoft, Dell et AT&T, pour créer des logiciels destinés à des réseaux 5G alternatifs à ceux de Huawei.
Amende pour Airbus. Les justices française, britannique et américaine ont validé vendredi dernier des accords passés avec l’avionneur européen Airbus pour mettre fin à des enquêtes ouvertes en 2016 pour des faits de corruption commis entre 2004 et 2016. Airbus s’est engagé à acquitter une amende de près de 3,6 milliards d’euros aux autorités françaises, britanniques et américaines.
Pourquoi ça compte. En France, l’accord passé avec Airbus est une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP), une procédure créée en 2016 par la loi relative à la transparence et à la lutte contre la corruption, dite loi Sapin 2. La CJIP permet au procureur de proposer une amende à une personne morale mise en cause pour des faits de corruption, de trafic d’influence ou de blanchiment pour mettre fin aux poursuites judiciaires. La personne morale s’engage également à respecter un programme de lutte contre la corruption. La CJIP n’éteint pas les poursuites engagées envers les personnes physiques – les dirigeants et cadres de l’entreprise peuvent donc être poursuivis.
Impact du coronavirus. La banque centrale chinoise a annoncé dimanche dernier des cessions temporaires de titres à hauteur de 156 milliards d’euros pour permettre au système bancaire de fonctionner « pendant la période de prévention et de contrôle épidémique » liée à la propagation du coronavirus 2019-nCoV. Le principal indice de la bourse de Shanghai, qui était restée fermée 10 jours en raison des congés du Nouvel An chinois, a baissé de 7,7 % lundi et s’est redressé de 1,3 % mardi.
Pourquoi ça compte. L’épidémie du coronavirus en Chine, dont le bilan atteint 490 morts ce mercredi, provoque un ralentissement économique en Chine avec la suspension des transports et la fermeture de nombreuses usines dans la région du Wuhan, ville d’où l’épidémie est partie. « Les conséquences immédiates sont évidentes. Nous avons les voyages, le tourisme, l’industrie en Chine et, au-delà de la Chine, l’Asie qui est un peu touchée », a déclaré jeudi dernier Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds monétaire international, un organisme chargé de garantir la stabilité financière mondiale.