L’Afep est un club réservé aux grands dirigeants. Elle dénombre 117 membres, tous à la tête d’entreprises du CAC 40 (Airbus, BNP Paribas, etc.) ou d’autres grands groupes (Fnac, Wendel, etc.). Contrairement au Medef ou à la CPME, l’Afep n’est pas un syndicat patronal : elle ne négocie pas avec les syndicats de salariés. Sur son site, elle se présente comme « la voix des grandes entreprises auprès des décideurs publics français et européens ».

L’Afep a été créée en 1982 par Ambroise Roux, dirigeant de la Compagnie générale d’électricité, dans un contexte de nationalisation. Il entend alors constituer une « arme de combat » face au gouvernement socialiste et « face à un CNPF » (ancêtre du Medef) qu’il juge « trop conciliant », expliquait la Dares, le service de recherche du ministère du Travail, dans une étude de 2007. L’Afep agit depuis « par un travail de lobbying discret, en amont des travaux parlementaires ou gouvernementaux » en rencontrant « les principaux responsables politiques », précisait la Dares. « Sa stratégie ne passe pas par la communication ou l’occupation du champ médiatique, bien au contraire », ajoutait-elle.

Le siège de l’Afep est à Paris. Elle dispose aussi d’un bureau à Bruxelles, en Belgique, situé à proximité des grandes institutions européennes. L’Afep est inscrite au registre de transparence de l’UE, la base de données qui répertorie les organisations cherchant à influencer le processus législatif et de mise en œuvre des politiques européennes.

Politique économique

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